Limpidité de la brume
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Il faut connaître son Histoire quand on regarde Dans la brume : c’est une URSS depuis peu dans le camp Allié que dépeint Loznitsa. Alors tout le monde est un peu dans la brume : qui est qui dans ce front diffus et piqueté de résistants ? Comprenez : ceux qui n’avaient pas changé de camp et que les exécuteurs appellent les lents d’esprit.
Malheureusement, il n’y a pas que l’esprit de lent et Loznitsa demeure pour moi un réalisateur insupportable – pourtant je suis très tolérant vis-à-vis du cinéma qui prend son temps. Il y a une limite à ce qu’on peut faire subir d’inaction, et il la franchit avec une multitude de scènes qui n’ont que la photographie et une poignée d’acteurs extrêmes pour tenir le coup. Il faut tout de même louer l’inconfort et l’effort physique qu’ont dû fournir les interprètes dans cette épopée militaire froide (dans tous les sens du terme) qui fait craindre l’escarmouche sur un front trop vaste.
On ne peut pas juger un film parce qu’il est minimaliste, surtout quand la dureté minutieuse du tournage est visible à chaque instant, mais c’est une légitimité critique largement héritée du fait que le vide est volontaire et vraiment intenable.
Créée
le 11 nov. 2019
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