Quelle grande actrice la Deneuve, elle continue de nous surprendre de film en film et toujours avec élégance et naturel.
Mathilde est à la retraite, elle n’a plus tous ses repères et elle commence à perdre la boule. Deneuve nous joue la dépression avec une belle dose d’humour et de tendresse, un personnage sur-mesure qu’elle défend avec conviction, c’est un joli rôle.
Gustave Kervern apporte juste ce qu’il faut de bonhommie, on n’est pas dans la démesure et c’est mieux.
Dépressif et complètement à l’ouest, Antoine décide d’être gardien d’immeuble, il quitte tout pour se retrouver en paix et retrouver le sommeil. Mais les tâches répétitives et quotidiennes ne sont pas forcément suffisantes pour trouver le repos.
Au milieu de la cour il va se créer son petit monde avec Mathilde, Serge, Stéphane, Mr Maillard et les autres. C’est la vie de quartier à Paris et c’est comme un village. Une série de portraits délirante et parfois cocasse.
Pio Marmai est en pleine forme, toxico et voleur de vélos, il excelle dans son rôle. Raide la moitié du temps, il reste touchant et drôle, c’est un chouette personnage. Oleg Kupchik est hilarant en SDF allumé et Féodor Atkine est simplement réconfortant et ça rassure.
Voilà un film où la dope et la dépression sont abordés différemment, avec beaucoup de poésie, on n’est jamais choqué, juste touché par la détresse de chacun. L’un des meilleurs films de Pierre Salvadori et surtout le plus abouti.