Vétéran des services secrets, Frank reste marqué par l’assassinat de JFK, qu’il aurait dû empêcher. 30 ans plus tard, au bord de la retraite, il reçoit un coup de fil menaçant. Un redoutable psychopathe lui annonce son intention de tuer le président actuel, et veut que Frank soit à nouveau témoin de l’événement !
Il est amusant de voir que « In The Line of Fire » aurait parfaitement pu être réalisé par Eastwood, tant les thématiques abordées sont similaires aux favoris de l’acteur/réalisateur. Est-il censé de vouloir donner sa vie pour protéger un politicien qui n’a pas grand-chose à faire de vous ? Et autres questions sur la légitimité du pouvoir seront posées. Avec en prime un protagoniste amer, macho et vieillissant, qui en a encore sous le capot, comme Clint Eastwood les aime.
Mais c’est Wolfgang Petersen derrière la caméra. Réalisateur inégal, il se montre ici en forme, nous livrant un divertissement tout à fait solide. L’ensemble est porté par un affrontement psychologique entre Clint Eastwood et John Malkovich, qui donne tout son sel à l’intrigue. Pour le reste, on oscille entre une plongée intéressante dans le fonctionnement des services secrets, corps dédié à la protection du président, et les préparatifs malins qui permettent de renforcer l’antagoniste.
En revanche, la BO d’Ennio Morricone est étonnement discrète. Le film souffre aussi de quelques effets visuels auxquels la HD ne fait pas honneur. Il s’agit des incrustations de personnages devant ou dans des stock-shots de meeting politiques, permettant certes d’éviter de mobiliser décors & figurants, mais visibles comme le nez au milieu de la figure !