François Ozon est un cinéaste conceptuel, veut toujours le prouver en mélangeant Pasolini et Hitchcock, tout en adoptant le point de vue narratif d’on-ne-sait-pas-qui. Du prof ? De l'élève ?...
Il y a de quoi se lécher les babines avec ça... Mais entre le cinéaste inégal, mais joyeusement risque-tout et poil à gratter de Sitcom et celui d'aujourd'hui, ben... Disons qu'Ozon est tombé dans la bobo attitude prenant des poses auteuristes (dans le sens péjoratif du terme !), se moquant de l'art contemporain, de la classe moyenne, mais sans avoir jamais le courage d'aller jusqu'au bout, adoptant une pose froide parce que ça fait bien maintenant d'adopter une pose froide au lieu d'insuffler de l'émotion...
Bref beaucoup de prétention pour pas-grand-chose... Mais allez pour terminer sur quelque chose de positif, dans ce pas-grand-chose, il y a quand même Luchini, parfait en prof raté et se sachant raté et quelques moments vraiment prenants, ainsi qu'un concept intéressant, mais dont la structure est nettement plus audacieuse que le contenu.