J'ai toujours eu du mal avec le cinéma de François Ozon, et notamment sur ses intentions lorsqu'il sort un film. Ainsi, j'avoue que pour "Swimming pool", j'avais eu besoin d'une explication de texte à l'issue du visionnage, pour mieux saisir les tenants et les aboutissants, comprendre la symbolique du film et accorder un certain crédit à son auteur.
Je retrouve ici la même perplexité, dans la mesure où je ne saisis pas vraiment où Ozon veut en venir avec "Dans la maison" : est-ce un thriller? une critique sociale? un film sur la création artistique, sur le voyeurisme?
Sans doute un peu tout cela à la fois, mais personnellement j'en suis ressorti plutôt frustré : tout ça pour ça...
Alors OK, François Ozon est un metteur en scène singulier, Fabrice Luchini et Kristin Scott-Thomas de bons acteurs, tout comme Denis Ménochet et Emmanuelle Seigner, mais "Dans la maison" ne tient pas véritablement ses promesses, son aura de mystère restant assez vaine à mon goût.
Un peu à l'image de la prestation du jeune Ernst Umhauer, relativement transparent dans son rôle d'apprenti-romancier ambigu.