Nous avions quitté Daniel Barber il y a près de sept ans, dans les ruelles sombres de Londres, en espérant ne plus jamais recroiser sa route. Il venait de nous livrer Harry Brown, un polar aux relents nauséabonds dans lequel Michael Caine jouait au vigilante du troisième âge pour faire régner l'ordre dans son quartier. Nous retrouvons aujourd'hui le cinéaste britannique au sud des États-Unis, animé de bien plus nobles intentions, et très joliment accompagné puisque le premier rôle de son western revient à Brit Marling. Notre dernière rencontre avec l'actrice américaine était également un mauvais souvenir, nous nous étions effectivement arrêtés au très mauvais I Origins, où elle incarnait une pénible chercheuse pas crédible pour un sou. Elle se retrouve ici à la tête d'un excellent western indépendant, qui réussit à tirer parti de la petitesse de son budget à travers un scénario aussi concis qu'intelligent, et qui vient se ranger aux côtés des films de genre originaux, simples et efficaces, dans lesquels nous l'avions appréciée à ses débuts. The Keeping Room apparaît donc comme une double réhabilitation pour le réalisateur et son actrice***...lire la suite de la critique.*