Mouais, bon... Encore un exemple de dystopie adolescente pas foncièrement désagréable à regarder mais quand même très anecdotique. C'est toujours un peu la même chose : certes professionnel, avec des moyens et ici un postulat assez fort : la mort de l'immense majorité des enfants suite à une pandémie, les survivants (tous dotés de super-pouvoirs) étant enfermés dans des camps où ils sont classés par « dangerosité » (bon, ce n'est pas hyper-clair mais le film non plus). Mais aussi un sévère manque de personnalité à tous les niveaux, aussi bien dans ces effets spéciaux numériques que l'écriture de personnages sans saveur, interprétés par un casting souvent transparent (Harris Dickinson en tête), peu aidés par des dialogues tout aussi peu marquants.
Scènes d'action visuellement correctes, sans plus, mais pauvres dans leur construction et leur suspense, à l'image d'un dénouement clairement pas à la hauteur. Tout paraît souvent trop facile, la puissance de l'héroïne empêchant régulièrement toute intensité, donnant l'impression que le passage s'arrête avant même d'avoir commencé, certains retournements prêtant à sourire tant on les avait devinés une heure à l'avance. Après, on a vu bien pire dans le domaine, mais voilà clairement un film (pensé à la base comme le premier d'une trilogie qui ne verra jamais le jour) qui, malgré quelques louables intentions, ne marquera pas les esprits : il serait vraiment temps qu'Hollywood songe à renouveler cette formule pro-adolescente décidément bien limitée artistiquement.