En sortant de la projection de l'antique "Fingers" ("Mélodie pour un tueur" en Français), on me dit "tu sais, c'est ce film dont s'est inspiré Audiard pour "De battre mon cœur s'est arrêté".
C'est particulièrement flagrant dans 2 scènes, celle de l'audition, et d'une scène se produisant dans les dernières minutes du long-métrage.
Au-delà du remake, ce film est une réinterprétation moderne de cette mafia italienne New-Yorkaise et des relations éphémères possibles en rencontrant des gens dans la rue. S'ajoute à cela un splendide Œdipe macabre et une dépendance émotionnelle au père rendus avec brio : je n'étais pas fan de Duris mais là, force est de constater que le rôle lui va à merveille.
Le film est d'autant plus fort que la morale est annoncée dans les premières minutes (Bergman, tu nous entends ?) et s'auto-réalise. Duris est d'une nervosité permanente, un écorché vif n'ayant pas de goût ni d'envie pour ce métier hérité de son père, fantasmant de plaire à sa mère en reprenant la voie musicale.
Ils sont tous faibles.