L'homme qui voulait vivre sa vie
Tom est un mec bien. Il aide son père quand il en a besoin, il aide ses amis dans le pétrin. Il est sensible, amoureux, etc.
Malheureusement, Tom est entouré de raclures. Son père étant dans l'immobilier, il a suivi ses traces. Aussi, aider son père revient à soutirer de l'argent de manière pas très catholique, aider ses collègues revient à virer des squatteurs, aider ses amis revient à les cacher de leur femmes pendant leurs tromperies.
C'est pourquoi, quand l'opportunité survient, Tom décide de renouer avec la passion de sa jeunesse. Il y consacre chaque après-midi. Est-ce pour retrouver sa mère ou pour fuir son travail ? On ne sait pas vraiment. Probablement les deux.
Ce film retrace l'acharnement de ce monsieur à rejoindre son rêve.
On y retrouve les histoires classiques : déboires familiaux, déboires professionnels, déboires amoureux, et déboires psychologiques.
Si Romain Duris y est exemplaire, le film peine à sortir du lot. Les quatre histoires énoncées ne s'intersectent pas, on aurait très bien pu en faire quatre court-métrages, et dès que celles-ci sont mises en place on n'a plus vraiment grand chose à attendre du film.
L'histoire finit bêtement par un "deux ans plus tard, voilà où il en est". Rien n'est expliqué, rien n'est terminé. Et finalement, on n'a même pas envie de savoir tellement on sort déçu de cette entourloupe finale.
La seule question que l'on se pose au final, c'est l'habituelle "est-ce que je continue à faire un travail sûr qui ne me plaît pas, ou est-ce que je devrais vivre mon rêve ?".
On connaît la chanson...
À la limite, je veux bien qu'on soit triste de s'apercevoir qu'un homme bien finisse comme ça simplement parce que le monde qui nous entoure est majoritairement peuplé d'enflures.
C'est un peu cliché, mais c'est la seule chose qui est bien amenée...