Petite pépite des Studios Ealing, de l'or en barres est à savourer comme une friandise précieuse par les amateurs éclairés du style de la dite maison.
Alec Guinness, formidable en rond-de-cuir effacé, s'associe avec le pétulant et toujours génial Stanley Holloway pour monter le coup du siècle. Entre le discret honnête homme et le fondeur de métal, une amitié touchante et tellement anglaise va naître. Leur duo, très émouvant et souvent drolatique est l'intérêt principal de ce film qui reste tout de même en deçà des plus grandes réussites de la célèbre firme.
Comme toujours, la logique du sujet est poussé par le studio jusqu'à ses extrêmes possibilités, c'est à dire la fantaisie la plus truculente.
A noter que si, attiré par l'affiche du DVD, vous regardez ce film pour Audrey Hepburn en débutante, vous en serez pour vos frais, sa carrière ne commence pas réellement avec ses 5 secondes (merveilleuses ) de présence. Lorsque la chance aura tourné et que la belle sera célèbre, elle retrouvera d'ailleurs Stanley Holloway dans My Fair Lady, où il aura l'honneur d'y jouer, formidablement, son père.