What kind of fucked-up movie is this?
Le point de départ me paraissait sympa, vraiment : un réalisateur, étranger au monde et à lui-même va vivre une expérience traumatisante, qui va le pousser à chercher le plaisir, quitte à sortir d'une société qui en manque cruellement. Par contre, il était sacrément casse-gueule.
Et Bonello ne s'est pas contenté de se prendre les pieds dans le tapis, non, il a également dégringolé les escaliers jusqu'à se retrouver dans le rue, où il s'est fait renverser par une voiture qui l'a envoyé s'empaler sur les pointes de métal d'une grille en fer forgé.
Car TOUT est raté dans ce film, à un point qui confine au sublime.
Une réalisation prétentieuse et ridicule, des acteurs en roue libre totalement à côté de la plaque, une musique insupportable, des dialogues abscons faussement spirituels, et un propos inepte, sorte de gloubiboulga infect mélangeant fight club et symbolique new-age.
Dès lors, pourquoi le recommander?
Ce n'est pas par sadisme, c'est simplement que la merveilleuse homogénéité du foirage rend le film hilarant. Je me marre rarement devant un film, mais là, c'était un éclat de rire toutes les deux minutes.
Comment rester insensible à des phrases comme "Peut-être que tu pleures, mais tu ne le sais pas", ou "Tu sais, les enfants, au bout d'un moment, ils partent', déclamées avec la plus profonde absence de conviction par des interprètes aussi déboussolés que le spectateur?
C'est impossible.
Une expérience atroce et géniale.