Mathieu Amalric a suffisamment d'influence sur moi pour que j'aille voir De la guerre sans me poser la moindre question, sans me méfier une seule seconde, surtout quand Bertrand Bonello entretient de bons rapports avec la critique cinématographique type Cahiers du Cinéma.
Bien mal m'en a pris. De la guerre, je n'ai compris que le pitch initial : Bertrand, réalisateur en difficulté (parallèle avec Bertrand Bonello, on s'en doute), passe par accident une nuit dans un cercueil. Choqué mais transformé par cette expérience particulière, il éprouve le besoin de quitter pour un temps la ville pour aller dans une sorte d'organisation aux allures de secte.
Et puis à partir de cet instant, je n'ai plus compris. Les personnages se déplacent, bougent, discutent entre eux, pratiquent des activités, font des rencontres, expérimentent et découvrent.
2/10, ce n'est pas pour dire que je trouve le film mauvais, mais que je suis impuissant devant lui, que je me suis senti bête. J'ai vu des images sans rien saisir. Parfois j'ai eu l'impression de suivre quelque chose, mais c'était flou, comme le passage où Bertrand retourne à Paris et que comme le personnage, j'ai senti de manière forte ce décalage entre cette expérience en huis-clos qu'il vit dans ce château et la ville, la vie "normale" (dans le sens de norme). Ce passage figure sur l'affiche, où Bertrand s'arrête et se pose sur un banc.
En revanche, ne me demandez pas d'expliquer pourquoi ce titre.
Drôle de sensation de se sentir aussi loin du film.