"La destruction de la société totalitaire marchande n’est pas une affaire d’opinion. Elle est une nécessité absolue".
Le propos politique est de dénoncer tout le système capitaliste, et en particulier la fièvre de la consommation entretenue par les profiteurs, avec comme objectif de se servir du documentaire en tant que prise de conscience, pour dans un deuxième temps détruire le-dit système.
Pour illustrer les sévices que les dominants font subir aux "masses", l'obéissance servile du peuple, et la destruction programmée et inéluctable de la Nature Jean-François Brient et Victor León Fuentes ont choisi les images chocs les plus insoutenables, véritable concentré de l' Apocalypse de Saint Jean: des explosions nucléaires pour commencer, et puis parmi tant d'autres séquences les Intouchables faisant de la récupération dans les décharges en Inde; des milliers de poussins mâles,sacrifiés à la rentabilité, qui descendent vivants les goulottes, et qui finissent gazés un par un, avec un enchaînement sur des images de chambres à gaz à Auschwitz.
Là on a envie de crier stop: à un moment donné il faut arrêter le travail au burin pour l' éducation des masses abruties que nous sommes, et la charge contre le système possède la subtilité de la charge d'un éléphant à qui on aurait mis des gros pétards rouges dans le derrière.
Pour terminer sur une note d'espoir on a droit à des images d'émeutes en banlieue avec caillassage du service d'ordre et voitures qui flambent_ les prémices de la solution proposée par notre avant-garde.
Attention pour les plus sensibles: les images sinistres associées à la voix d'outre-tombe du commentateur, à de la musique classique anxiogène et aux citations de Guy Debord ou Schopenhauer risquent de vous plomber le moral durablement, alors que paradoxalement les premiers mots du doc sont "mon optimisme"!