Un découpage alterné exemplaire, sans bavures, pour un rythme narratif implacable n'affichant aucune relâche. Mise en scène magistrale (ellipses, enchainements, certains flashbacks et images mentales en particulier). Profondeur et subtilité psychologiques des personnages (les séquelles traumatiques de Perry, à caractère freudien, qui lui font confondre réalité et fiction au moment des faits; le "je l'aime et je le déteste" !). Pamphlet cinématographique inégalé* par sa lucidité contre la peine de mort (dérision, réflexion désabusée mais pas lourdement didactique de certains protagonistes sur le sujet...), dénonçant l'inhumanité d'une justice jugeant les Hommes selon une morale primitive, issue des temps mosaïques. Très belle scène où les deux fugitifs prennent en stop un vieil homme et son petit fils, avec lesquels Perry tisse une complicité immédiate, par transfert affectif.
(*)L'inoubliable "Jour se lève" est moins complexe.
Rq: Assez bavard, ce qui est parfois gênant pour un non anglophone, durant les scènes en mouvement.
8,5/10