N'est pas Hitchcock qui veut, et les références, notamment le sujet et la mise en scène du dénouement, à l'oeuvre de l'auteur de "La maison du Docteur Edwards", ne permettent pas d'égaler leur modèle.
Entre intrigue policière et drame psychologique, la relation entre un détective et sa cliente amnésique ouvre des perspectives métaphysiques largement exploitées par le scénario. Mais, loin d'atteindre la maitrise et la qualité du suspense d'Hitchcock, Kenneth Branagh étouffe le sujet sous un mystère superficiel qui ne fait que souligner le maniérisme de sa réalisation.
Jusqu'au coup de théâtre final, le récit s'étire mollement et présente des personnages plutôt insignifiants, ternes aux mieux, parce qu'ils ne sont adossés ni à des scènes d'action convenables ni à un caractère psychologique fort.
Je ne suis pas loin de penser, d'ailleurs, que l'acteur Kenneth Branagh n'est pas à sa place.