Take a Walken on a wide sight

Un petit bijou aux allures de série B, assez représentatif de son auteur originel ( Stephen King ) et de son réalisateur ( David Cronenberg ). Dead Zone est un pur film de genre à l'amicalité fortement prononcée, incarné magistralement par un Christopher Walken parfaitement crédible en médium post-traumatique devinant et infléchissant l'avenir.

En explorant avec ferveur et humilité la fameuse théorie du chaos ( surtout connue au cinéma dans le relativement bon L'effet Papillon sorti dans le courant des années 2000... ) Cronenberg s'empare du roman de Stephen King en y apposant son style déviant, préférant pour le quart d'heure l'esprit à la chair. Son film s'appréhende sans ambages, nous amène directement à l'essentiel sans s'encombrer d'éléments scénaristiques accessoires. L'écriture des personnages, simple mais rondement menée, étaye un fil conducteur a priori ténu mais spirituellement passionnant.

Autres points forts de Dead Zone : l'antagoniste interprété par Martin Sheen, campant un politique aux dents longues d'une fracassante férocité et la composition musicale de Michael Kamen ( remplaçant ici Howard Shore le temps d'un film ). Un excellent long métrage, de facture modeste mais pleine de charme. Incontournable.