Premier film commercial pour notre réalisateur gore chou-chou, David Cronenberg, "Dead Zone" permet à ce dernier de se frotter à une économie hollywoodienne en portant à l'écran une adaptation d'un roman de Stephen King (alors qu'il avait jusque là toujours écrit ses propres scénarios). Notre plus grand bonheur est qu'il n'a rien perdu de son intelligence ni de sa singularité : après avoir raconté avec patience et sensibilité l'histoire d'une vie brisée par un accident, Cronenberg fait d'un coup surgir un vertige métaphysique d'un coup de théâtre, portant le film à une hauteur inattendue. [Critique écrite en 1984]