Mesdames et messieurs : Deadpool & Wolverine est un cadeau ! Le cadeau tant attendu par les fans d'hier et d'aujourd'hui de ce mausolée qu'est la saga X-Men chez Fox ! Un cadeau pour ceux et celles auxquels manquent ce qui arrivé sur nos écrans et ce qui n'est jamais arrivé sur nos écrans. Un cadeau pour les fans... ah merde... alors ça voudrait dire que j'en suis plus un ? Parce que votre sauveur du MCU, il craint.
Je ne nierai pas avoir passé un moment correct devant cette rencontre au sommet puisqu'il y a clairement de quoi se mettre sous la dent. Bien qu'inutile, le retour de Jackmann en glouton s'avère opportun mais relativement plaisant, d'autant plus que les scènes où lui et Ryan Reynolds cherchent à s'entretuer sont plutôt jouissives. Mais là où ce grand retour me pose problème, c'est que je ne comprends pas ce que veux raconter le film. C'est bien beau de placer une pelleté de références à la minute, mais à qui s'adressent-elles ? A quoi ça sert de constamment référencer des personnages et des films détestés mais qu'on se remettrait soudainement à apprécier puisqu'un soupçon de leur médiocrité a été injecté à ce chaos filmique ? N'est-ce pas parce que tout ça c'était naze que tous ces univers filmiques se sont effondrés ? Est-ce qu'on en est vraiment arrivé là dans notre éternel quête de la nostalgie ? Sérieusement ?
Évidemment, difficile pour moi de ne pas sourire jusqu'aux oreilles à la vision de certains caméos ou références visuelles, mais tout ça s'apparente finalement à un écran de fumée dissimulant un film qui n'en est pas un. C'est un bonbon, un doudou qu'on donne au gosse pour qu'il s'endorme bien. Et le stratagème ne marche pas, pas avec moi. L'histoire tient sur un post-it et ne s'appuie que sur ses 2 protagonistes et un tombereau de caméos gratuits. Et me lancez même pas sur le personnages de Deadpool qui m'insupportait déjà un soupçon mais qui là rend le film parfois irregardable tant il refuse de fermer sa putain de gueule (oui ça fait partie du personnage mais là c'est juste trop). Et j'ose même pas penser aux nouveaux venus qui se retrouveraient devant cette diarrhée de références sans pouvoir comprendre quoi que ce soit : l'horreur !
Comme pour les 2 précédents Deadpool, je vais finalement retenir quelques gags visuels et les scènes d'action qui sont ici très bien voire excellentes, rivalisant entre elles pour être à chaque fois plus créative que la précédente. Simplement dommage que tout se déroule dans 2-3 décors moches et que Shawn Levy ne fasse pas plus d'effort pour le reste de la mise en scène. C'est le néant de la réalisation, et j'en viens à regretter sévèrement sa trilogie de La Nuit au Musée. Voilà, ça c'était bien... sauf le 2.
Franchement j'en reviens toujours pas que le pauvre Doctor Strange in the Multiverse of Madness se soit fait écartelé sur la place publique, en dépit de sa réalisation inventive et sale gosse, alors que cette chimère jackmannesque va être élevé au rang de chef-d'oeuvre au côté de cette purge qu'était Spider-Man : No Way Home.
En fait, je crois que depuis la fin de la grand ère super-héroïque j'ai peut-être grandi, ou peut-être que je suis devenu insensible au gavage nostalgique, ou peut-être les 2. Dans tous les cas, je ressorts frustré de Deadpool & Wolverine qui s'amuse à rire de cadavres filmiques en les animant d'une main dans le fion, mais qui en plus ose insulter ses propres fans dès la 1ère minute de film.
Ouais... clairement trop vieux pour ces conneries.