Sitôt vu, sitôt oublié

Les plus perspicaces d’entre vous ont compris que Marvel Studios a perdu pied depuis sa reprise par Disney il y a une quinzaine d’années. Avec Deadpool & Wolverine on boit la tasse et on touche le fond.

Pour la vulgarité et le langage de charretier, en revanche, on atteint des sommets de lositôt vu urdeur et de beaufitude, c’est censé être drôle mais, franchement, à part les comédiens responsables du doublage qui doivent bien se défouler, on se demande qui peut apprécier ce monceau d’âneries scatologiques.

Niveau violence, là aussi, on va très haut dans le déchaînement sanglant. On parle souvent de violence gratuite mais là on est dans un autre concept, on pourrait appeler cela violence rémunérée, où l’on payerait le spectateur pour subir les images. Quand j’étais môme, à Lyon on dit quand j’étais gone, ce film aurait été (au minimum) interdit aux moins de dix-huit ans, voire interdit tout court.

Si seulement l’histoire sauvait le navire, mais non, il n’y a rien à sauver, le truc est incompréhensible du début à la fin. J’ai aperçu Wesley Snipes / Blade au détour d’une scène, je n’ai toujours pas compris ce qu’il venait faire dans cette galère.

Ryan Reynolds en fait des tonnes, comme d’habitude, le mec est à des années-lumière de Marlon Brando, nous sommes tous d’accord, mais ce n'est pas une raison pour être aussi nul. Faut bosser Ryan ! Faut arrêter de glander !

Hugh Jackman est pathétique, il vient chercher le (gros) cachet, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Il s’emmerde ferme Logan, de temps en temps il prend la pose et sort ses griffes en rayant le parquet, mais on sent bien que c’est plus ça, la lassitude (ou le désintérêt ?) sont passés par là.

Un film oubliable que j’ai déjà oublié.