Personnellement, je n'aime pas le métal et toutes ses déclinaisons. Pourtant je dois bien reconnaître que ses fans ont un sens aiguë du spectacle morbide et bourrin. A tel point que je me demande régulièrement (une fois tous les 20 ans en fait, faudra attendre 2036 pour la prochaine) quelle est la part de sincérité dans leurs gesticulations cloutées et autres hurlements primaires. J'ai eu un début de réponse avec DEATHGASM qui, faisant d'une pierre deux couilles, est parvenu à me convaincre que le vent de folie qui souffle dans les branchies des déglingos du head banging sort bien du cul du diable et qu'il provoque immanquablement une perte de sens régressive et irrémédiable. Ce qui est plutôt pratique quand on a l'intention de faire une comédie horrifique, gore et désinhibée. Je pardonne donc volontiers à Jason Lei Howden, le réalisateur, d'avoir conservé quelques codes bien conventionnels du teenage movie (le héros asocial, sa bande de geek brimée, la jolie ptite pépée...) pour mieux les faire voler en éclat à grands coups de sex toys et autres instruments tranchants.
Il n'y a pas grand chose d'autre à dire sur un film à découvrir une bière à la main et l'autre dans le slibard: c'est drôle souvent, jouissif toujours. Amis foutraques et amateurs de films gras, n'hésitez pas ! La dernière fois que vous avez vu un pénis volé (flotté serait plus juste), c'était dans le Piranhas 3D d'Alexandre Aja, soyez certains que vous éprouverez le même plaisir coupable et légèrement pervers devant DEATHGASM. A bon entendeur...