En avril 2010, la plateforme off-shore Deepwater Horizon prenait feu suite à une explosion, créant ainsi un accident industriel, et surtout l'une des marées noires les plus dévastatrices de tous les temps. Cela n'était qu'une question de temps avant que Hollywood ne s'empare du sujet.
Réalisateur inégal, Peter Berg semble chercher ici une combinaison entre réalisme et grand spectacle. Les noms des personnes et entreprises impliquées sont conservés, tandis que tout le premier acte se veut comme une plongée dans l'univers des exploitants de plateforme pétrolière, avec du jargon technique mais aussi un certaine pédagogie pour accompagner le spectateur. On regrette en revanche que seul le protagoniste (incarné par Mark Wahlberg dans son rôle habituel de héros posé au grand cœur) est développé, les autres personnages étant primaires : Kurt Russel en chef d'exploitation vétéran et professionnel, John Malkovich en cadre hautain et assoiffé d'argent.
Si bien que les séquences de catastrophe n'ont pas un grand enjeu dramatique, pour autant elles sont techniquement impressionnantes. Malgré quelques shaky cam et gros plans abusifs qui nuisent un peu à la compréhension, les explosions et incendies prennent aux tripes, le montage sonore de qualité aidant à l'immersion. Ainsi, "Deepwater Horizon" est loin de révolutionner le genre, mais constitue un film catastrophe divertissant.