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Nombreux sont les films de super-héros et malheureusement la plupart se suivent et se ressemblent, allant tous piocher dans les grosses licences de chez Marvel ou DC Comics. Certains cependant se sont basés sur des licences plus originales, comme Sin City, Watchmen, Mystery Men ou encore Kick Ass, sortants du lot. D'autres se sont même essayés à la création de super-héros non inspirés de comics, comme M. Night Shyamalan avec l'excellent Incassable, ainsi que Peter Berg avec Hancock. Defendor fait partie de ce groupe et est probablement le plus réussi de tous, et qui plus est réalisé par le plus inattendu des réalisateurs, Peter Stebbings, qui signe là son premier long-métrage. Sous certains aspects, le héros, Defendor, interprété par Woody Harrelson, pourrait ressembler à Kick Ass, car il n'a pas de pouvoirs, mais simplement la volonté de vouloir faire le bien, lassé de voir quotidiennement des injustices et de ne voir personne réagir.
Cependant les ressemblances s'arrêtent là, Defendor étant adulte mais un peu « lent », séquelles résultantes de l'alcoolisme de sa mère pendant sa grossesse.
Malheureusement, même en voulant faire le bien, et de par son handicap, les forces de Police passent son temps à l'arrêter, le mettre en garde à vue quelques heures puis à le relâcher sans croire une once des accusations qu'il porte aux malfaiteurs, notamment un flic ripou incarné par Elias Koteas.
Woody Harrelson, a un physique unique et particulier, ce que l'on appelle une « vraie gueule » d'acteur, pas spécialement beau, mais toujours parfait dans ses interprétations, tout comme le sont Robert de Niro ou Al Pacino. Pratiquement écrit pour lui, le rôle lui va comme un gant et il réussit pleinement sa mission en livrant une interprétation criante de vérité et terriblement émouvante.
Portant deux casquettes, celle de réalisateur ainsi que celle de scénariste, Peter Stebbings nous livre une oeuvre unique, mélangeant habillement comédie, polar, romance et drame. La façon d'opérer de Defendor vous fera vous tordre de rire, de même que les idées qui lui passent par la tête, toutes plus farfelues les unes que les autres. Personne ne pourra résister non plus à l'histoire d'amour ambiguë qui se créera entre lui et une prostituée, âme perdue qu'il cherchera à remettre dans le droit chemin.
Stebbings réussit mieux que tout le monde en créant un personnage unique, attendrissant, et surtout une histoire crédible, drôle mais proche de la réalité et abordant des sujets difficiles, profitant de cette occasion pour critiquer une société où tout le monde agit pour sois-même sans se soucier des autres.
Mention spéciale pour l'attaque imparable de Defendor, qui consiste à lancer des billes sous les pieds de ses adversaires tout en leur jetant au visage des bocaux remplis d'abeilles. Hilarant.
SlashersHouse
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le 12 oct. 2010

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