Le monde des superhéros est fascinant. Que ce soit pour le détourner ou pour le prendre au premier degré. Cela ne veut pas dire que tout est bon dans ce genre, loin de là, mais qu'il y a quelque chose de savoureux à l'idée que des gens veulent sauver le monde en sous-vêtements.
"Defendor" se veut un peu plus réaliste, c'est-à-dire avec un type normal qui fait ce qu'il peut. C'est intéressant car contrairement à l'horrible "Kick Ass" l'auteur va assez loin dans la démarche et propose vraiment de montrer la difficulté à être un superhéros pour de vrai. Ce n'est malheureusement pas jusqu'au-boutiste, à un moment, l'auteur ne peut s'empêcher de partir dans un thriller surréaliste, avec quelques facilités à la clef. Mais là ne sont pas les plus gros défauts de "Defendor". Le problème, pour moi, c'est qu'il ne s epasse pas grand chose, qu'on tourne en rond assez vite dans la relation entre les personnages, et que l'intrigue n'est pas assez solide, elle manque de rythme. De ce fait, l'idée semble traîtée assez pauvrement ; ça aurait pu être vraiment génial, surtout qu'on aborde vraiment la psychologie du bonhomme, mais ça retombe trop vite.
Question mise en scène, même si ce n'est pas toujours très bien filmé, qu'il n'y a pas d'effort esthétique particulier (ça reste propre), le réalisateur a au moins le mérite de ne pas sombrer dans le parkinsonien de l'indépendant. De plus, il jouit d'un assez bon casting (Woody le frère spirituel de McConaughey, Kat Dennings est toujours aussi charmante surtout avec ses deux gros atouts, e tpuis pour le reste c'est assez sympa).
Bref, "Defendor" est bien sympa mais reste trop gentil, trop sage, mal ficelé, trop superficiel et encore un^poil trop surréaliste dans son traitement.