Noémie Lvovsky est une actrice mais aussi une réalisatrice sympathique et souvent attendrissante, mais sans mièvrerie, dans Les sentiments et Camille redouble, notamment. Avec Demain et tous les autres jours, elle s'attaque à un sujet dramatique, la démence, avec ses armes habituelles, la grâce et l'empathie, qui tentent de nuancer un récit plutôt noir de couleurs vives. Le film est à hauteur d'enfant et s'applique à montrer qu'une relation fusionnelle entre une mère et sa fille peut passer outre certaines réalités désastreuses, jusqu'à un certain point en tous cas. C'est bien tenté mais le cocktail drame + fantaisie + onirisme ne décolle à peu près jamais, hormis dans une conclusion charmante qui apporte un supplément d'émotion. Cette fois-ci, pour parvenir à ses fins, Noémie Lvovsky avait besoin de hisser sa mise en scène à un niveau supérieur et manifestement, elle n'y parvient pas. L'interprétation n'est elle pas en cause : elle est impeccable entre la petite Lucie Rodriguez, Noémie Lvovsky et des seconds rôles de bonne tenue, avec une Anaïs Demoustier comme toujours épatante. Quant à l'oiseau qui parle, il est chouette mais ne peut guère représenter davantage qu'un gimmick agréable et léger.