Un fasciste chez les nazis
John Spartan est un vrai fasciste. Ce qui, contrairement à ce qu'on pourrait croire, ne le rend pas compatible avec les nazis. Ainsi, quand John Spartan se réveille chez les nazis parce que dans sa société de bobos réformistes on trouve qu'il a été trop fasciste, et on l'a condamné à être cryogénisé et rééduqué: il l'a mauvaise.
Mais Simon Phoenix, un anarchiste old school avec lequel il se castagnait souvent, est réveillé aussi. Il l'a mauvaise. Vu qu'il est méchant, car anarchiste.
Alors ils se battent et se moquent bien des nazis. Car les fascistes et les anarchistes se moquent bien des nazis.
Bon, ma description du truc est un peu orientée, mais respecte un peu la réalité toute post-reaganienne d'un gros blockbuster efficace avec des punchlines (l'emploi de l'anglais est obligatoire avec des films comme ça) de la mort. N'empêche que c'est un blockbuster efficace avec des punchlines de la mort. Au final, c'est donc redoutablement efficace, et un foutu moment rigolard qu'on passe devant ce film très bien ficelé, plutôt créatif et sans complexes (apparents). Même si l'histoire lacrymale des hippies survivalistes réfugiés dans les égouts plombe l'ambiance fasciste qui faisait notre bonheur. Au final Demolition Man EST un très bon MOMENT. Il n'aurait pas fallu qu'il prétende à autre chose, cela dit.
Vous reprendrez bien une part de cette excellente pizza industrielle, mon cher?