De retour de vacances où il a été irritable avec son entourage, et sa fiancée qu'il vient de quitter à cause de cela, un homme apprend par son médecin qu'il fait une dépression. Et il va se rendre compte que ses trois meilleurs potes sont également déprimés.
Traiter un sujet aussi grave que la dépression en comédie est casse-gueule en soi, et si les premiers moments sont crédibles, le personnage de Fred Testot qui perd goût à la vie, ça se transforme peu à peu en quelque chose de plus conventionnel. Le personnage joué par Arié Elmaleh se fait virer de son travail, Ary Abittan n'arrive pas à faire accepter sa copine goy auprès de ses parents juifs, et Jonathan Lambert étouffe auprès de sa copine jalouse alors qu'ils essaient en vain d'avoir un enfant.
D'ailleurs, c'est avec ce dernier qu'il y a des scènes parfois drôles, comme celle où il reste pour la nuit chez Fred Testot, car il se met à flipper qu'il veuille mettre fin à ses jours. Par exemple, il monte sur un tabouret pour remettre un store, il veut se pendre : il croit qu'il détient un flingue pour se tuer alors que c'est un jouet en plastique. Et Lambert a aussi cette particularité d'utiliser des expressions saugrenues, ou antédiluviennes, qui consternent ses potes.
D'ailleurs, si on retient surtout lui et Fred Testot, on ne peut pas en dire autant des femmes qui passent toutes, je suis désolé pour la gent féminine, pour des emmerdeuses bonnes à hurler. Ou alors du choix étrange de faire passer Laurence Arné, qui est dans le film la compagne d'Ary Abittan, pour une aveugle, ce dont je me suis aperçu quasiment à la fin !
Bien que le niveau de réalisation soit proche d'un téléfilm du lundi soir, Dépression et des potes est peut-être moins mauvais que bien des comédie populaires de son temps, c'est déjà ça... mais c'est pas grand-chose.