Prenant pour base les grandes lignes de The Host (sauf qu'ici il y a vraiment un virus), Deranged nous raconte comment une vilaine bactérie spaghetti mutante pousse ses victimes à se jeter dans l'eau. Ça rappelle le navrant The Happening de Shyamalan de loin, et je vous rassure pas, c'est presque aussi mauvais.
Bon déjà, énorme problème, on passe au bas mot une bonne moitié du film à voir des gens boire de l'eau (le virus est censé les déshydrater) ou à se jeter dans l'eau. Au bout de deux / trois scènes, alors qu'on est censé avoir compris, le film continue à nous marteler de ces scènes jusqu'à plus soif (j'étais obligé). Le motif de répétition est d'ailleurs surprésent tout au long du film. La manière dont le père ne parvient pas à obtenir le remède (en gros trois fois la même scène avec des variantes : toilettes, bitume, feu), les coups de fil tout dégoulinant genre "quoi, qu'est ce que tu racontes, mais non tu vas pas crever !". Tellement que le film finit par provoquer des crises de rire nerveux.
On découvre alors un potentiel nanardesque insoupçonné, tant le film essaye de toutes ses tripes de nous raconter avec sérieux une histoire invraisemblable en nous répétant régulièrement 4 ou 5 fois la même chose jusqu'à ce que les variantes deviennent ridicules (la fille qui se jette dans le bac à poisson, énorme).
L'autre problème c'est l'angle choisi. Le combat d'un père pour sauver sa famille, pas du tout original, n'est pas sauvé par l'histoire de machination boursière/fusac racontée de manière bénigne et sans profondeur.
Couronné par une fin ridicule, Deranged est un nanar haut de gamme (comprendre ni moche, ni cheap) somme tout assez sympathique qui vous fera passer un moment tout à fait correct un dimanche soir entre potes à le commenter.