Gutspiercer

C'est l'histoire d'un train pas si quotidien.

DERNIER TRAIN POUR BUSAN

En affichant honnêtement ses intentions en montrant au spectateur que tous les ingrédients du genre vont faire partie d'une classique recette de film de zombies. Nous retrouvons ainsi les habituels connards du genre humain, le pere de famille égoïste et divorcé qui néglige sa fille, ... mais voilà, tout simple soit l'enrobage du film, Dernier train pour Busan est une merveille d'intensité et surtout d'efficacité.

Sang-Ho Yeon nous offre là l'un des meilleurs films du genre en allant droit vers la simplicité sans afficher une folie des grandeurs qui dessert souvent le cinéma d'action. Car oui, en plus d'être un film de zombie proprement haletant, le long-métrage est un film d'action bourrin qui sort les battes de base ball et les poings. Un film comme ça qui ne sort pas les flingues, ça change la vie et la narration d'une histoire.

On passera une grande partie de l'aventure enfermés et cloisonnés dans des trains avec des personnages fortement clichés, mais très attachants. La menace semble réelle, les enjeux de chacun primordiaux, ça combat avec les tripes entre drame joliment mis en scène et pastilles d'humour bienvenues.

C'est pas du vrai huis clos, mais l'ambiance claustro est là. Et s'il renouvel le genre c'est en revenant à des bases oubliées. Comme dis plus haut, rien que bannir les guns et autres couteaux du long, ça change beaucoup de choses. Le film n'invente rien, son génie se trouve dans sa spectaculaire simplicité à donner beaucoup d'intensité dans son rythme et de vie à ses personnages aussi classiques soient-ils.

Dernier train pour Busan en film coréen encore assez libre pour ne pas penser à une potentielle suite, n'hésite jamais à malmener ses survivants. Le pire et le meilleur de notre espèce au coeur d'un chaos jouissif, émouvant et à échelle humaine.

Et bordel, ça passe au cinéma, c'est du cinéma !