Un petit film assez anecdotique mais pas dénué de charme, qui bénéficie du talent alors naissant de la jeune Adèle Exarchopoulos, révélée quelque mois plus tard à peine par le film de Kechiche.
On assiste aux états d'âme de cette ado confinée dans sa famille, dans son village, parmi ses potes un peu tarés… et qui filme tout en permanence, histoire de mettre son malaise à distance.
En effet, sa grande sœur adorée est partie du jour au lendemain il y a quelques années, et depuis la jeune Erell doit se coltiner toute seule sa mère malade (Zabou Breitman) et son père désabusé (Tchéky Karyo), dans l'attente que quelque chose vienne bouleverser ce quotidien morose.
Les saynètes inégales s'enchaînent avec plus ou moins d'intérêt, mais cette comédie douce-amère parvient tout de même à arracher quelques éclats de rire et à susciter un peu d'émotion.