Detachment ne doit pas être réduit à l'histoire d'un professeur remplaçant dans un lycée à réputation difficile comme dans « esprits rebelles ».
Il va plus loin en s'interrogeant sur la condition de l'homme dans son apprentissage de la vie, en utilisant la métaphore de l'école.
Tony Kaye utilise des dessins effectués à la craie sur un tableau pour renforcer la symbolique de ses propos sur la perception que nous avons de la vie, dans certaines situations.
Ce n'est pas uniquement l'échec d'une école qui est montré mais l'échec d'une société qui ne prend pas conscience qu'elle est déjà dans le mur.
Adrien Brody essaye de provoquer le détachement de l'endoctrinement permanent, à tous les niveaux, que subisse les personnes qu'il l'entoure pour que chacun trouve une solution pour vivre mieux. Cependant, sans volonté,sans soutien, ni motivation personnelle, la société ne changera pas.
Côté casting, Adrien Brody m'a encore surpris par son personnage et certaines rôles sont savoureux, comme celui de James Caan.
J'ai trouvé dommage que William Petersen et Bryan Cranston n'aient pas eu des rôles plus importants.
Un film sombre qui tape là où ça fait mal car les rouages sont grippés à tous les niveaux et empêchent le système scolaire de fonctionner normalement.