L'enfer et le paradis
Trois années après De Rouille et d'os, Jacques Audiard revient avec Dheepan, tout juste auréolé d'une première palme d'or pour lui, où il va mettre en scène le destin d'un ancien soldat rebelle,...
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Dheepan débarque sur nos écrans avec une lourde palme d'or autour du cou. Le film écoute l'adage télévisuel de Thierry Ardisson: " la vraie subvention aujourd'hui, c'est d'inviter un sans-papier, un SDF, un rom...". Audiard, suit ici une famille sri lankaise créée de toutes pièces, pour fuir la guerre civile et rejoindre la France. Il s'intéresse par ce film à la marge, aux laissés-pour-compte. Et comble de toutes les audaces, il les fait atterrir dans une banlieue où pullule le trafic de drogue. C'est comme si deux pages du journal s'étaient mélangées. Collées l'une à l'autre, on lit les deux en même temps. Un cocktail Molotov social.
Mais Audiard connaît-il la matière qu'il remue ?
Peu importe, il s'en tape. Cette banlieue synecdoque de toutes banlieues de l'immigration, c'est pas son truc. Il bosse pas à Libé. Ce n'est qu'une toile de fond qui beugle. C'est un décor. Ce qui l'intéresse, c'est trouver une plaque sensible pour y développer la photogénie de la violence.
Beaucoup trop d'étages sur les immeubles, un torrent de testostérone, des désirs contrariés, c'est presque trop évident. Ce n'est pas une cité c'est un terrain de jeu. Même Dheepan ne l'intéresse pas en sa qualité d'immigré. C'est le rescapé de guerre...
La suite http://imgnrm.com/308-2/
Créée
le 1 mars 2016
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