Pier Ulmann vivote à Paris, entre chantiers et cambriolages qu’il commet pour le compte de Rachid, sa seule "famille". Un jour, un policier lui apprend que l'on a retrouvé son père mort dans la rue, après une longue déchéance. Pestiféré d’une riche famille de diamantaires basée à Anvers, il ne lui lègue rien, à part l'histoire de sa mise à l'écart par les Ulmann et un désir tenace de vengeance. Sur l’invitation de son cousin Gabi, Pier se rend à Anvers pour rénover les bureaux de la prestigieuse firme Ulmann. Il réussit à gagner la confiance de la famille pour travailler dans le secteur des diamants. Il compte en fait détruire cette famille de l'intérieur et utiliser ses amis parisiens pour ce faire ...
"Diamant noir" est un drame psychologique doublé d'un thriller plutôt bien ficelé. L'ambiance du film est lourde et shakespearienne. Au fur et à mesure du récit, Pier est littéralement déchiré entre la trahison et l'infamie, tenaillé par le doute. Niels Schneider fait très bien passer cette impression de malaise sous jacente durant tout le long métrage. L'issue du film est parfaitement incertaine, Pier étant tiraillé entre ses projets de vengeance et son expérience au sein de cette famille, qui était l'unique objet de son ressentiment. Techniquement, la photographie m'a rappelé parfois celle de Dario Argento (séquence d'ouverture, gros plan sur les yeux...).
Le casting est bon (August Diehl, Hans Peter Cloos...) ainsi que la bande originale d'Olivier Marguerit.
Ma note: 6/10