Femme-lumière, Audrey Hepburn illumine tout sur son passage. Créature urbaine, icône de le féminité, femme-enfant, arriviste vénale, esprit adorablement dérangé, fashionista espiègle garnissent son improbable garde-robe. Évidence du 7ème art, la vie coquette et décousue d'Holly brille par sa modernité.
Pris dans les élégants pleins phares d'Audrey, la famille de lapereaux qui remplit le casting fait peine à voir. Dépourvu d'éclat et de cigare, Georges Peppard ne trouve pas son plan sans accroc tandis que Mickey Rooney n'est définitivement pas Peter Selers. Inutile de s'attarder sur les autres "femmes" du film... même les absences calculées de la miss aveuglent.
Comédie romantique par excellence, le film déroule jusqu'à l'inévitable conclusion à l'eau de rose. Peu importe le chemin est parcouru en adorable compagnie à travers des moments comiques, légers, farfelus ou parfois d'un pathétique ridicule (syndrome Disney ?). La drôle de frimousse brasse l'ensemble avec l'aisance mutine, prodiguant admiration, élégance, rire et désir rien que par le choix d'un accessoire.
Centre d'une tradition filmique féminine, ce film est considéré comme le tutoriel incontournable de ces demoiselles à l'urbanité et la frivolité assumées. Les hommes raffinées se contenteront de s'égarer en rêveries devant la plus gracieuse des planches à pain.