Paul est écrivain. Du moins essaie-t-il d'écrire car jusqu'à présent il n'a pas publié grand chose si ce n'est, des années plus tôt, un recueil de nouvelles jugé prometteur. Depuis, rien.

Il fait la connaissance de Holly, sa voisine du dessous. Belle, fantasque et un peu frivole, elle rêve d'un petit déjeuner chez Tiffany, une boutique de luxe, pour se remonter le moral lorsqu'elle broie du noir. Mais la belle dérange ses voisins à cause de sa vie bourgeoise de jet set : ses soirées sont très animées et fort bruyantes. Paul, pourtant, ne tarde pas à être fasciné. Puis tout à fait amoureux.

Diamants sur canapé est largement inspiré de la nouvelle de Truman Capote. L'intrigue est fidèle à deux ou trois détails près. La fin, par contre, est surprenante car très différente de celle du livre. Mais une fois encore, l'adaptation n'est pas à la hauteur de l'original. La nouvelle de Capote est courte et ne donne pas matière à un film de près de deux heures. Les longueurs sont donc nombreuses et on s'ennuie trop souvent. Le film a également vieilli (1961) : si j'ai pris plaisir à admirer une nouvelle fois la plastique d'Audrey Hepburn, le jeu des acteurs est suranné. Des rôles surjoués, beaucoup plus près du théâtre que du cinéma. Les images, l'atmosphère est également bien vieillotte. Et comme tous les films de cette époque, la bande son est horripilante : bruyante, agaçante, saturée... A l’exception du thème principal (une bien belle chanson sur les lèvres d'Audrey), le film est un tintamarre assourdissant.

Une déception donc : un film que je n'ai regardé que pour Audrey et pour savoir comment le roman avait été porté à l'écran.
BibliOrnitho
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le 8 déc. 2014

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