Fabien Gorgeart a écrit Diane a les épaules, son premier long-métrage, pour Clotilde Hesme et celle-ci ne le déçoit pas, gaie comme une fleur des champs dans ce film sur la maternité et la GPA. Un peu moins de neuf mois dans la peau d'une femme qui est plutôt bien dedans, qui ne se prend pas la tête, enfin pas trop. Le réalisateur n'a rien à démontrer, pas de thèse à défendre, ce qui l'intéresse c'est le portrait moderne d'une fille encore un peu adolescente dans sa tête et qui va changer. Ou pas. La fausse légèreté du film et aussi sa totale imperméabilité aux clichés habituels de la comédie française sont ses atouts principaux avec évidemment l'abattage de son actrice principale, jamais vue jusqu'alors dans un rôle aussi épanouissant. En contrepartie, Diane a les épaules ne traite que de loin son sujet sociétal, avec une certaine nonchalance, même. Ce qui le réduit à l'état de "petit" film, hautement sympathique, mais borné par sa mise en scène trop peu imaginative et finalement frustrant par sa volonté de rester neutre et sans véritables aspérités.