D'un côté, difficile de ne pas apprécier un minimum cet humour décalé et parfois décapant, servi par certains acteurs en forme olympique, que ce soit Florence Foresti, François Damiens et surtout Jean-Luc Couchard, toujours irrésistible. Il faut dire que les personnages ne sont pas en reste, régulièrement barges et bardés de répliques improbables, dont certaines assez hilarantes, à l'image de la visite
au musée des accidentés de la route, de l'échange final Foresti - Rénier ou encore la scène du cinéma,
le running gag concernant la dimension pathétique du futur acteur de « Cloclo » donnant le sourire aux lèvres.
Malheureusement, j'ai beau avoir vraiment apprécié plusieurs moments, je trouve que plus le film avance, plus celui-ci devient vide. Il y a bien quelques sursauts, mais le délire devient de plus en plus gratuit et malgré un vague effort pour relier les différents récits entre eux, cela reste assez poussif et sans réelle cohérence, personne ne pouvant affirmer s'il existe un scénario ou pas, l'ensemble restant par ailleurs d'une laideur visuelle assez effrayante. J'ai vu bien pire, et ne serait-ce que pour ces passages pas loin d'être cultes, « Dikkenek » peut valoir le coup d'œil, mais c'est bien la déception qui l'a emportée devant tant de bonnes dispositions et d'énergie pour un résultat en définitive aussi inégal qu'inabouti. Frustrant.