"Dikkenek" est une petite production belge qui bénéficie d'une aura particulière auprès du public français, en lien avec son casting prestigieux et son humour décalé.
Pourtant, ce statut de film-culte me paraît largement galvaudé, tant le premier long-métrage d'Olivier Van Hoofstadt ("Go Fast") se contente d'empiler les séquences plus ou moins barrées, parfois amusantes, souvent sans intérêt, en surfant sur la vague de belgitude, comme si ce simple concept suffisait à faire un film.
Vu l'accueil dont "Dikkenek" a bénéficié, le pari n'était pas si absurde...
Un diquenèque donc, dans le dialecte local, c'est une grande gueule un peu mégalo, et c'est l'inénarrable Jean-Luc Couchard qui endosse ce costume sur mesure.
Personnellement, ce cabotin moustachu du plat pays me fatigue.
Heureusement, Couchard est épaulé par un François Damiens pas encore bankable mais déjà gentiment allumé. On retrouve également Florence Foresti en flicarde lesbienne, Marion Cotillard en instit' coincée - rejointe par Mélanie Laurent pour un inattendu plan à trois au milieu des champs - ainsi que Jérémie Rénier et Dominique Pinon, qui semblent eux réellement perdus au sein de ce joyeux bordel.
Sans être détestable, "Dikkenek" se révèle donc décevant, davantage une juxtaposition de scènes décalées qu'un véritable film de cinéma.