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Michel Ocelot est un réalisateur talentueux et ô combien estimable, mais j'avoue qu'une fois sur deux, je n'accroche qu'à moitié. C'était donc attiré et légèrement inquiet que j'ai fini par découvrir « Dilili à Paris », se révélant être une surprise assez délicieuse. Certes, l'enquête policière est pour le moins insolite et le scénario frôle parfois le film à sketchs. On peut aussi s'amuser de ce côté un peu désuet dans les dialogues même si, personnellement, j'ai trouvé ça assez drôle (et peut-être légèrement agaçant).
Seulement, il faudrait être vraiment aveugle pour ne pas succomber à la reconstitution délicieuse du Paris de la Belle Époque par le cinéaste : tout est si minutieux, délicat, charmant... Je me suis surpris à être quasiment émerveillé par certaines trouvailles visuelles (le bateau dans le ciel, merveilleux), ce « bal » des grandes figures populaires de l'époque, dont certaines ne font vraiment que passer, étant orchestré avec beaucoup d'habileté, de minutie, offrant à cette plongée dans la capitale quelque chose de magique, merveilleux, immersif au possible.
Animation, décors, couleurs : tout y est pour nous offrir un très joli moment de cinéma, « guidés » par une héroïne adorable ou pénible, selon votre sensibilité. Un bien joli « voyage intérieur », autant pensé pour les enfants que les adultes, soit la meilleure définition possible d'un film d'animation.
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Créée
le 27 août 2022
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