Premier film réalisé par Barry Levinson, Diner fait partie de ses œuvres personnelles car, d'une certaine façon, ça raconte le passage de l'adolescence à l'âge adulte. Un personnage d'un groupe qui se connaissent depuis longtemps va se marier, et leurs retrouvailles va être le point le départ de souvenirs, de rencontres, de regrets...
Le film se passe à la fin des années 50, qui a été souvent restitué au cinéma avec en point d'orgue American Graffiti, et c'est souvent représenté comme une époque dorée de l'Amérique vue par le prisme des ados pas encore rentrés dans le monde adulte.
Alors, il faut être sensible aux histoires décousues, car excepté ce que j'ai dit plus haut, il n'y a pas vraiment d'histoire, juste des instantanés de la vie de ces ados, très bien interprétés par Kevin Bacon, Mickey Rourke et l'inconnu Steve Guttenberg. L'un vit de petits trafics, l'autre engueule sa copine sur la vraie valeur de la musique (très bonne scène cela dit), et le personnage principal de se remettre en question sur l'envie ou non de se marier, la peur de vieillir à deux...
Cette ambiance décousue sied au film, qui ressasse des souvenirs comme les personnages ; on se trouve en 1959, on est dans l'inconnu de ce que seront les années 60.
Barry Levinson est un réalisateur très attaché à Baltimore et pour son premier film, il a voulu regarder dans le rétroviseur de sa propre histoire, avec de bons acteurs qui ont le mérite d'improviser régulièrement.