La fiction au service de l'Histoire
Volker Schlöndorff adapte la pièce écrite par Cyril Gély. Cyril Gély a imaginé un dialogue brillant et passionnant entre deux personnages ayant existés : Raoul Nordling (1881-1962), consul de Suède, et Dietrich Von Choltitz (1894-1966) , général allemand, à quelques heures de la Libération de Paris.
Je devais aller voir la pièce jouée déjà par les deux comédiens André Dussolier et Niels Arestrup qui reprennent ici leur rôle mais le sort a fait que j'aie dû me contenter d'en voir la version filmée.
Il fait chaud à Paris. C'est la nuit, nous sommes à la fin du mois d'août 1944 et ça ne sent pas très bon pour l'armée allemande. Hitler, dans sa folie mégalo ordonne de détruire la capitale et qu'il ne reste rien de ce qu'elle représente aux yeux du monde. "La putain" doit arrêter de le narguer, lui et la puissance germanique.
Si l'ambassadeur suédois a joué un rôle certain dans la libération de prisonniers, mais son rôle réel dans la non destruction de Paris est bien plus incertain malgré sa francophilie indubitable.
Les enjeux, dramatisés volontairement pour une fiction sont en réalité tout autres. Les moyens dont disposait Von Choltitz ne sont pas dérisoires mais presque.
La rencontre entre les deux hommes a toutefois bel et bien eu lieu.
Dans ses mémoires, Nordling décrit la merveilleuse vue qu'il a sous ses yeux de l'hôtel et Schlöndorff la met magnifiquement en images.
Pour le reste la mise en scène de l'allemand est sacrément plate. Tous les enjeux dramatiques sont concentrés au niveau des acteurs et du texte, (certes brillants) mais la caméra n'insuffle aucune tension, n'apporte aucune valeur ajoutée. C'est très dommage.