A quinze ans, la fille dont j'étais dingue ne jurait que par Dirty Dancing, elle en pinçait grave pour son objet sexuel, le beau Patrick Swayze, et moi à l'époque, jaloux et condescendant à la fois, je snobais résolument ce film.
A cinquante ans passés, je le vois enfin sur grand écran, et surtout en version originale ( beaucoup moins cul cul que la version française aux dires des spectatrices derrière moi ) et quelle n'est pas ma surprise de découvrir une oeuvre qui derrière le show moite et sensuel racontant la défloraison d'une petite intello naïve par un Bad Boy de la Street, porte un discours carrément féministe et marxiste ( Qui exploite qui dans le film? pas si simple ... ). La grande et superbe Hypocrisie de l'Amérique y est dénoncée comme on le voit rarement à l'écran. Alors c'est sûr le propos n'est pas toujours subtil mais il est sincère , inspiré des souvenirs de jeunesse de la scénariste et coproductrice. Et à la fin on se laisse "porter" par l'élan de liberté qu'insuffle la Dirty Dancing sur les coeurs et les corps de la fille comme du garçon, ainsi que sur les personnages et les spectateurs du film.
Mea Culpa.