Quand je vois une mention "par le producteur de" si le film de référence ne m'a pas plu ou n'est pas dans ma zone de confort, soyez sûr que je ne m'ennuie pas à me déplacer jusqu'à la salle de cinéma et encore moins à trouver une seed. Alors quand j'ai vu sur l'affiche "par le studio à l'origine de Twilight et Hunger Games", je n'étais pas le plus rassuré au monde. Surtout qu'on y ventait un studio et pas un réalisateur ou un producteur.
Donc Divergent me faisait un peu peur. Je m'attendais à un film pour adolescent(e)s, qui plus est quand j'ai vu que c'était une adaptation. Néanmoins, la moyenne SC plutôt bonne laissait augurer, si ce n'est un bon film, au moins un bon moment. Et donc me voilà dans la salle obscure où la population sent bon la jeunesse et où ma barbe semble faire tache.
La première bonne surprise du film est Junkie XL à la B.O. Je ne connais pas forcément très bien, mais pour le peu que j'en sais, les relents électro qui devraient transparaitre collent bien avec le Chicago en ruine qui me vient à l'écran. La voix off pose les bases d'une société de castes, organisée pour que l'être humain n'y est pas sa place dans son entièreté mais qu'à chaque individu soit attribué une case selon que celui-ci est intelligent, sincère, gentil, altruiste ou courageux. Et on ne peut être qu'un seul à la fois, vos parents vous élèvent pour être comme eux et c'est un peu la honte quand le fiston décide d'aller voir une autre faction.
Et donc c'est là dedans qu'on est lâché à la suite de (Béa)Tris. Tris, elle est censée être altruiste. Les altruistes, c'est les gens sympas qui couvrent leurs potes même si c'est des connards, des gens qui donnent à manger aux SDF parce que les autres n'en ont rien à foutre. Mais ce sont aussi ceux qui sont au pouvoir parce que l'abnégation est telle qu'ils sont capables de se sacrifier pour que les autres puissent bien vivre. Le rejet de l'individualité est tel qu'ils ne veulent pas se regarder dans le miroir par peur de la vanité. Vous l'aurez bien compris, l'héroïne n'est pas comme ça. Elle pense quand même un peu à elle et aimerait montrer qu'elle vaut mieux que de nourrir les laisser pour compte. Et quand on lui donne le choix de partir faire ce qu'elle veut ou de rester faire ce qu'aimerait ses parents, elle s'écoute d'abord mais un peu à contre-cœur.
Et on découvre l'équivalent de l'armée dans ce Chicago dévasté. Des gens qui crient et qui sautent de partout, qu'on a un peu de mal à prendre au sérieux au début. On y voit Four (Je suis désolé, mais le personnage est trop charismatique pour que je l'appelle Quatre. Parce que ça donne beaucoup moins bien en français... Non mais sérieux, Quatre...), qui au vue de l'insistance de la caméra ne laisse pas indifférente Tris. D'ailleurs, leur histoire à tout les deux est sympa et l'attirance de l'une pour l'autre est très bien suggérée par la caméra et les plans serrés sur les carrés de peaux en contact. Mention plus pour le "No Sex" que je trouve louable vu qu'on comprend bien que c'est la première fois pour elle.
Pour la suite, c'est à la fois la découverte d'un univers et la base d'une dystopie que j'ai vraiment apprécié. Elle tient la route et les reproches que j'aurais pu faire au système sont largement montrés dans le film.
Je remercie donc chaleureusement @Chlo_ de m'avoir emmené voir ce film. Elle m'a fait sortir de ma zone de confort pour aller passer un bon (voire très bon) moment. Que j'apprécie encore en écrivant cette critique sous son œil attentif. Et remerciez là aussi du fait que je ne vous ensanglante pas les yeux de fautes d'orthographe.