Quatre. C'est le nom de l'ectoplasme qui sert de sextoy à l'héroine mais c'est également le nombre de pauses que j'ai du faire pour ingurgiter cet étron filmique qui m'a donné un étrange sentiment de déjà vu.
Si je vous dis monde post apocalyptique où la société est divisée en classes, ça ne vous dit rien ? Mais si même que le personnage central est une adolescente au caractère bien trempé qui va renverser l'ordre établit par les méchants adultes tout en roulant des galoches à son homme ... Ah vous aussi vous trouvez que ça ressemble "légèrement" à Hunger Games ! Et bien vous êtes pas les seuls, Divergente n'est rien d'autre qu'un vulgaire rip off des aventures de Katniss et en pire qui plus est (si c'est possible).
Nous avons donc un monde ravagé où l'homme tente de survivre dans les ruines de ses anciennes grandes villes. Mais rassurez vous, si les bâtiments sont tous à 2 doigts de s'écrouler nos héros ont un stock inépuisable d'Ipad du futur, histoire de jouer à Candy Crush entre 2 famines. La société est divisée en 5 factions qui correspondent aux 5 uniques traits de caractère que peuvent avoir les hommes (lol). Vous êtes considéré comme divergent lorsque vous possédez plus d'un des ces traits de caractère, ce qui fait de n'importe quel humain normalement constitué un divergent, car non personne n'a une personnalité qui se résume à un trait de caractère, rien qu'à ce stade là de l'histoire ça n'a plus aucun sens mais bon passons ... Ces personnes divergentes sont traquées et tuées par les autorités en place parce que ... ben parce que les méchants font des trucs de méchants.
Toujours est-il que notre héroïne Beatrice fait, comme tous les jeunes de son bled, un test de personnalité qui se trouve être à peu de choses près un trip sous acide. Elle se rend alors compte qu'elle est divergente (surprise !), comprenez "spéciale" et qu'elle va devoir s'intégrer à une société qui lui est hostile. Nous avons là je pense la plus fine métaphore sur l'adolescence de l'histoire du cinéma. On a ensuite droit à une magnifique cérémonie où les jeunes doivent choisir leur faction pour la vie, malin comme système car c'est bien connu on ne fait que des bons choix pendant l'adolescence. Bref Béatrice a plusieurs options qui s'offrent à elle : passer ses journées à apprendre des trucs, à cultiver des patates, à nourrir des clodos ou bien à trainer avec ses potes en manteau de cuir tout en faisant des trucs cools comme sauter partout en criant des onomatopées. A la surprise générale elle choisie la dernière solution et se retrouve embarquée dans une journée de bizutage qui doit couter la vie à la moitié des nouveaux arrivants.
Vous l'aurez compris l'univers est complètement bancal, à aucun moment on ne peut considérer ce que l'on a devant nos yeux comme plausible ou même logique. Difficile donc d'entrer dans l'histoire et de s'intéresser un tant soit peu à la galerie de personnages clichés que l'on va rencontrer dans les 2h restantes du film. Pour résumer Tris (oui elle a changé de nom en arrivant dans la faction parce que tu vois c'est comme une renaissance) va draguer un mec qui s'appel quatre (rire) en le dévisageant sans rien dire pendant de longues minutes, et le pire c'est que ça va marcher. Malheureusement nos deux tourtereaux vont devoir arrêter de jouer à touche pipi car la faction des intelligents décide de transformer tous les nouveaux copains de Tris en zombies grâce à un poison qui est inefficace sur les divergents parce que ... c'est comme ça ! Notre héroïne s'échappe donc et va empêcher les méchants de foutre la merde, FIN (et c'est pas trop tôt).
Pour ceux qui voudraient encore voir ce chef d'œuvre, je vous rassure il y a plein d'autres trucs débiles que je n'ai pas abordé comme par exemple le frère de Tris qui parvient à être insupportable en 3 répliques ou encore des méchants qui feraient passer les Stormtroopers pour des champions de Ball Trap, sans oublier la BO désespérante de non originalité.
Bref Divergente c'est vraiment très naze et ce qui me désole c'est que cette franchise (oui il va malheureusement y avoir des suites) va devenir une référence pour toute une génération de gamines qui ne s'intéressent pas forcement au cinéma, une sorte de pendant féminin à la série des Transformers en quelques sorte.
Monde de merde