Le film « Divergente » est un film américain de Neil Burger, sorti en 2014. C’est une adaptation cinématographique de la série littéraire de Veronica Roth, débutée en 2011.
Dans ce film, la société est un peuple de survivants à une terrible guerre ayant tout détruit. Cette population vit entourée de barrière. La société est séparée en 5 factions ayant un rôle précis et même une façon de s’habiller propre à la faction. Chacun sait ce qu’il doit faire, comment il doit le faire et pourquoi il doit faire cela. La voix off, qui est l’actrice principale, nous présente sa société comme protectrice et semble remercier ses fondateurs. Elle dit même que « tout fonctionne ». Elle nous présente sa société comme en étant fière et heureuse. Il y a : les altruistes (en gris) qui condamne la vanité et dévoue leur vie aux autres c’est pour cela qu’ils sont à la tête du gouvernement, les érudits (en bleu) qui sont les savants et qui veulent renverser le gouvernement, les audacieux (en noir) entrainés pour défendre le territoire, les sincères (en blanc) qui défendent l’honnêteté et l’ordre et les fraternels (en orange) qui cultivent la terre. L’individu est conditionné dès la naissance pour réaliser les mêmes tâches que celles assignées aux parents. La société ne pense plus par elle-même ni pour elle-même mais pour la faction. Tout ce qui est fait et dit doit être en faveur de la faction afin de maintenir une utopie de paix. On répète à plusieurs reprises la phrase « La faction avant les liens du sang ». Ceci montre bien que le bien être de la société doit passer avant le bien être personnel.
Dans le film, on entend même que la nature humaine est un danger. On supprime le libre arbitre de l’individu tout en lui laissant croire qu’il a une part de liberté. En effet, à un certain âge les enfants peuvent choisir quelle faction ils veulent servir. Ce choix s’avère définitif et irrémédiable. Malgré ce semblant de choix, ils sont soumis à un test de personnalité pour savoir où ils sont censés allés et ainsi les influencer. Tout le monde se conforme à ses règles car le but est de préserver la paix. Chacun à sa place dans la société et ceux qui ne la trouvent pas sont alors exclu, ce sont les personnes appelées dans le film les «sans factions ». Ces personnes, qui pourtant ont fait partit de la société, sont rejetées et abandonnées à leur sort. Ils vivent en marge et sont évités par les autres. Il y a seulement la faction des altruistes qui leur donne à manger.
L’actrice principale découvre grâce à son test qu’elle ne rentre pas dans une catégorie, elle est divergente. C’est à ce moment là qu’elle change sa vision optimiste des premières minutes et que tout ne fonctionne plus. Etre divergente signifie qu’elle a des manières de penser différentes des autres et qu’elle ne peut donc pas rentrer dans une faction. Elle ne peut pas être contrôlée. Elle est alors immédiatement assimilée à un danger et si son secret est divulgué, elle sera alors tuée pour ne pas perturber la paix créée par la société. Les personnes faisant partit de cette utopie ont peur de l’étranger, de celui qui peut penser différemment et qui ne s’accorde pas aux règles et aux manières de pensées qui sont obligatoires. Si la pensée de celui définit comme divergent se propage, la population récupère son libre arbitre et alors la paix est en danger.
Dans cette société, aucune ouverture d’esprit n’est tolérée car elle est considérée comme trop dangereuse. Pour être sur de préserver la paix, une des factions (les érudits) va vouloir prendre le pouvoir et transformer ceux qui ont été formés au combat et à la défense en robots à l’aide d’une puce qui les empêches de réfléchir ou d’agir par eux-mêmes. Des meurtres vont alors être commis pour que le plein pouvoir soit exercé par une seule faction et que les autres soient à leur service. On supprime alors en intégralité le libre arbitre afin de contrôler les faits et gestes des individus pour, encore une fois, préserver la paix. Ce sont alors les militants de la paix qui déclenchent une guerre qu’ils considèrent légitimes. Ils vont éliminer leurs rivaux, les altruistes. On peut interpréter ce geste comme un coup d’état mais on peut aussi assimiler cet acte à l’agissement même des altruistes. Cette faction a pour but d’aider les autres, notamment les sans factions. Cette catégorie de personne est méprisée et peut être considérée comme nuisible à la paix parfaite. En éliminant les altruistes, les érudits éliminent donc leurs rivaux et les sans factions car sans l’aide que les altruistes apportent, ils vont disparaitre. Cet acte meurtrier représente aussi la volonté de contrôler et non d’aider.
Ce sont donc l’importance du libre arbitre et la peur de l’inconnu les thèmes principaux de cette œuvre cinématographique. Le culte de la paix et la division de la société en faction amènent même les divergents, personnes rappelons le considérés comme des dangers, à être effrayés par ce qu’ils sont et à vouloir renier leur véritable nature pour être en accord avec cette société contrôlée et prisonnière.
Nous voyons grâce à ce film jusqu’où les hommes sont prêts à aller pour défendre une idéologie. On peut associer cette manière de penser au totalitarisme et aux dictatures. En effet, le principe est le même. Les individus doivent servir une cause au dépend de leur volonté et ne doivent pas « diverger ».
Je pense que ce film nous fait prendre conscience de la liberté dont nous disposons et nous fait réfléchir sur notre propre société et sur ces failles. Personnellement, je me suis demandé à quelle faction je serais assignée dans ce genre de situation et à quels problèmes je pourrais être confrontée. Cette œuvre d’art est un outil de réflexion important qui je pense, n’est pas négligeable.