J’avais pour principe de ne jamais confier à mes gamins un livre ou un film sans l’avoir, auparavant, lu ou vu. J’ai adoré leurs jeunes années. Je leur dois la découverte de Tomi Ungerer, Grégoire Solotareff, Antoon Krings, Roald Dahl etc., puis de leurs adaptations cinématographiques. Ils ont grandi. Je viens successivement de m’infliger les interminables séries Twilight, Hunger Games, Labyrinthe et Divergente… Je n’en peux plus. J’arrête. J’abdique. Je refuse même de les critiquer.
Dans un monde différent, et à la seule fin de les protéger, je leur interdirai de les voir. Non, pas que ces produits de (basse) consommation soient fondamentalement nocifs, mais il y a tellement mieux à faire, voir, jouer, rencontrer ! C’est sans espoir, ils dénicheront un écran pour les visionner en streaming après avoir lu, voire relu, les quatre tomes. Si seulement ils consacraient la moitié de ce temps à de véritables films ou romans.
Signé : Un vieux con.
« Le divertissement est une chose si nécessaire aux gens du monde qu’ils sont misérables sans cela. » Pascal n'aurait jamais imaginé que le mal frapperait jusqu’aux adolescents !