Attendu comme le messie en ce début d'année 2013, « Django Unchained » n'est pas à proprement parler une déception. Du moins, si c'est le cas, personnellement j'en redemande tous les jours tant le dernier film de Quentin Tarantino se situe à des cimes infiniment plus élevées que le tout-venant cinématographique. Le problème, c'est surtout que l'on a placé la barre trop haut. Attente énorme, critiques presse dithyrambique... L'espoir d'un authentique chef-d’œuvre était bien là, et le rôle en définitif peut-être un peu trop grand pour lui. Cela dit, il y a largement de quoi trouver son bonheur, parole de scout (enfin, de cinéphile).
En effet, au-delà du talent que manifeste l'auteur de « Pulp Fiction » à chaque nouveau genre abordé, on savoure une narration inventive, novatrice, justifiant (presque) pleinement ces 165 minutes. De plus, si c'est sa première incursion dans le western, la patte « tarantinesque », elle, est évidente : bande-originale de haute volée, dialogues réjouissants, situations savoureuses, personnages mémorables... Toutes les ingrédients sont là pour livrer un divertissement haut de gamme, talentueusement mis en images et offrant (évidemment) son lot de scènes marquantes.
On eût pourtant aimé qu'il y en ait un peu plus, et si le réalisateur donne donc un vrai coup de fouet aux codes inhérents au genre, cela se fait un peu au détriment de la tension, de la violence... Reste que je fais évidemment la fine bouche devant ce spectacle très maîtrisé et se regardant avec beaucoup de plaisir, à l'image de comédiens manifestement ravis d'exprimer leur talent devant la caméra du bonhomme (mention spéciale à Christoph Waltz et Samuel L. Jackson). Un coktail (d)étonnant.