Je ne le cacherai pas : ce n'était pas très enthousiaste que j'allais voir ce "Django". Certes je voulais revoir des scènes ciselées comme l'intro d' "Inglorious Basterds" ou le final de "Boulevard de la mort", mais j'avais trop peur de ces longueurs interminables et inutiles qui polluaient selon moi les derniers films du grand Quentin. Eh bien pourtant, la surprise n'en fut que plus bonne. Premier bon point me concernant : les dialogues incisifs et le génie de composition visuelle du maître Tarantino sont toujours là. La scène d'intro, et surtout la scène qui suit, le démontrent haut la main. Mais ce qui a été vraiment bon pour moi, c'est le fait que pour le coup, l'ami Quentin a vraiment investi une véritable rigueur au niveau de la narration et du rythme : finis les petits amusements interminables qui venaient pourrir l'intrigue centrale. On a ici un vrai bonhomme derrière la caméra, avec un vrai objectif, et ça se sent. Le film gagne en intensité et, du coup, l'esprit décalé « made in QT » s'exprime d'autant mieux. C'est qu'à cela s'ajoute en plus une vraie personnalité dans cet univers barré et – surtout – un regard ironique sur la violence aux Etats-Unis que j'ai trouvé pour ma part très pertinent. Pour le reste, on est en terrain connu : interprétation excellente (avec malgré tout une légère réserve sur l’ami Léo), B.O. exceptionnelle et aussi ce sens du montage assez unique au monde. En somme, vous l'avez compris, "Django", pour moi, ça dépote. Ça manque d'un je ne sais quoi pour en faire vraiment un film ébouriffant mais, malgré tout le résultat est suffisamment riche et abouti pour que je crache dans la soupe. Moi en tout cas, ça me réconcilie avec l'ami Quentin, et rien que ça, c'est une première bonne nouvelle pour cette année 2013 qui commence.