Ces dernières années un acteur talentueux a disparu lentement mais sûrement des écrans. Eddy Murphy ! Et cela s’est fait de façon lente et douloureuse avec sa présence à l’affiche de films jouant trop sur l’exagération, l’exubérance dont il est friand. Les différents Professeur Foldingue, les différents Docteur Dolittle… Ces films ne font plus recettes, sortent directement en DVD et le talentueux Axel Foley (Le Flic de Beverly Hills) a bien du mal à revenir sur le devant de la scène.
Personnellement, cela fait des années que je n’ai pas visionné un inédit d’Eddy Murphy, pourtant j’aimais beaucoup cet acteur, et son sourire communicatif. C’est donc par pur hasard que je suis tombé sur le deuxième volet du Docteur Dolittle, dont le premier opus a fait parti des films me faisant délaisser l’acteur.
Il est maintenant de notoriété publique que le Docteur Dolittle (Eddie Murphy) est capable de communiquer avec les animaux ! Ne cherchant pas à savoir pourquoi, le docteur vit avec ce don et passe son temps à traiter, soigner, aider tous les animaux qui se pressent chez lui. S’il considère cette capacité comme un don, ce n’est pas forcément le cas de toute sa famille. Si sa femme Lisa (Kristen Wilson) fait avec, que sa plus jeune fille Maya (Kyla Pratt) trouve cela génial, son ainée Charisse (Raven Symoné) a énormément de mal avec tout ça ! Ayant l’impression que la vie de famille passe après le travail pour son père.
Ses doutes se confirment alors que ce dernier décide d’annuler les vacances promises en Europe pour se perdre dans une forêt, où le Docteur Dolittle a promis à un castor et un raton-laveur de tout faire pour empêcher un horrible promoteur cynique (Joe Potter) et son avocat véreux et moqueur (Kevin Pollack) de raser la forêt et y construire des immeubles flambants neufs ! Un seul moyen de réussir, démontrer l’existence, la présence d’une espèce protégée, se reproduisant sur les lieux. Dolittle découvre alors une ourse, Ava, en voix de disparition, il se met alors en tête de l’accoupler avec Archie, un ours de la même espèce. Seul souci, Archie est un ours de cirque ne pouvant pas se débrouiller seul dans la nature…
De base, l’univers de Docteur Dolittle est complètement barré et loufoque. Ce deuxième opus n’en est que le prolongement. On continu de surfer sur le n’importe quoi. Le réalisateur Steve Carr, cherchant malgré tout, comme souvent dans ce genre de film, à faire passer un joli message sur l’amour, la famille, la différence.
Aucune surprise, aucun rebondissement inattendu, tout ce passe, se déroule comme le spectateur peut le prévoir tout seul. Les personnages flirtent entre le passable et le ridicule et on se retrouve avec un Eddy Murphy toujours excellent qui gâche son talent dans ce genre de film, malheureusement.
Bref, le film n’est pas mauvais, on se rapproche plus du ridicule, du loufoque. Pourtant il se laisse regarder, peut-être pas nostalgie vis-à-vis d’Eddy Murphy. Et dire qu’ils ont tiré sur la corde pour en sortir encore un autre !