C'est mon premier Kubrick (D'où le jolie mot dépucelage), nous vous attendez pas à une critique de fou ^^.
Déjà l'ambiance satirique du film, se déroulant en 1964 (Dans le climax de la guerre froide → Crise de Cuba 1962), Kubrick nous montre une satire de cette période macabre. L'acteur Peter Sellers (Egalement connu pour son rôle en tant qu'Inspecteur Clouseau dans la Panthère Rose) y joue 3 rôles différents : Le capitaine Lionel Mandrake, le président Merkin Muffley et le *Dr. Folamou*r. Chaque personnage est une parodie : Le capitaine est très anglais et peureux, le président lors de sa onversation avec le 1er ministre russe perd toute crédibilité, et le Dr.Folamour (ancien nazi) qui n'inspire que la peur et le chaos dans ses pensées et son physique "cassé" (Symbolisant bien que les idéologies de haine ne sont pas totalement détruites). Les personnages très très américains (Le général avec son cigare, avec un chewing gum, ou un chapeau cowboy). Toutes la psychose américaine y est décrite, "les fluides corporelles" mentionnés par le Général Ripper sont assez ambigus, il développe également un complot autours de l'eau. Puis la phrase "On ne se bat pas dans la salle de guerre" qui illustre bien la stupidité du film. On a l'impression que la situation dépasse tout le monde, et que les personnages ne peuvent rien arrêter (D'ailleurs à la fin avant toutes catastrophes, il parle déjà de leur survie dans des mines avec 10 femmes par hommes.
La chute de la bombe qui est regardée comme un simple accident, les personnages dans l'avion qui semble juste suivre des ordres comme des moutons, avec la musique rappelant une chanson d'enfance se répétant (Ce qui illustre la stupidité d'une telle guerre) et la fameuse scène du largage de la bombe Hi There avec le cowboy dessus. Kubrick montre bien qu'une guerre peut éclater juste par une bêtise humaine.
C'est une belle vision pour nous de la guerre froide, rappelant également des situations que l'on voit encore. Le Dr.Folamour illustrant l'idée noire qui demeure et qui va mener le monde à sa perte, mais qui est une personne à qui tout les politiciens font confiance malgré son passé douteux. Avec un plan magnifique, où le spectateur le voit dans l'ombre. Il est coupé en deux, un côté noir (Avec son gant et ses lunettes) et un côté plus "lumineux" montrant son double jeux. A la fin, il se lève de son siège, "I can walk !" révélant toute sa supercherie. Un film montrant plusieurs situations mais rassemblant la stupidité humaine dans un même film.