Ce film américain de la grande époque du muet a pour lui quelques arguments mais il peine à s’imposer, le temps passant. L’histoire est connue de tous et c’est plutôt heureux car le récit elliptique n’aidera pas le novice à comprendre tous les enjeux du combat intérieur de Jekyll. Toutefois, on appréciera les choix faits et notamment le fait que l’histoire narrée ici soit assez fidèle au roman. L’intrigue vogue sa barque tranquillement, confortablement mais aussi sans grande surprise. Les effets spéciaux sont très réussis et le personnage est tout à fait convaincant sous les traits de John Barrymore. On préférera la bonne version de 1941 malgré ses maladresses et surtout, on se dira que qu’il manque à ce film l’ambiance onirique et inquiétante que savait créer le cinéma allemand de l’époque. Et comme toujours pour le cinéma muet, le choix de la partition d’accompagnement est primordial.